Être atteinte de diabète gestationnel a eu un avantage : j’ai appris à bien m’alimenter ! Une nutritionniste du CHU Sainte-Justine a changé notre vie à la maison après m’avoir enseigné quelques règles vraiment simples. Et la beauté de la chose c’est que c’est valable pour toute la famille, même bébé !

Composition d’une assiette

Voyons ensemble à quoi doit ressembler une assiette repas, sans entrer dans des détails de pro, car je ne fais que transmettre mon cours 101. Il y a des féculents qui donnent de l’énergie, les protéines qui tiennent au corps et les fruits et légumes bourrés de vitamines et minéraux.   

Les féculents

Ils ont cette mauvaise réputation de nous faire prendre du poids. Évidemment si l’on mange un saladier de pâtes ou une pelle de frites, ça risque de se voir sur la balance. La bonne portion, celle qui donnera du fuel à notre corps sans l’endommager, diffère selon le gabarit de chacun. Comment fait-on alors ? On se fie à la taille de notre poing ! C’est simple, dans l’assiette il faut avoir l’équivalent de son poing en féculents. Pareil pour bébé.

Les protéines

Moi, je me plaignais d’avoir faim rapidement après avoir mangé. Je laissais alors le Mister Hyde en moi satisfaire ses plaisirs d’adepte du grignotage ! La nutritionniste m’a répondu que je ne consommais pas assez de protéines pendant mes repas, car ce sont elles qui permettent de tenir jusqu’au suivant. Quelle surprise, moi qui croyais que les protéines étaient bonnes pour les gens du gym qui veulent prendre du volume ! Encore une fois, le dosage est simple : l’assiette doit comporter l’équivalent de notre paume de main en protéines.

Les légumes

Ça ne va pas plaire à tous mes amis, mais les légumes c’est à volonté ! Donc on se lâche et on découvre les différents apports de chacun : les verts, les rouges, les riches en fibres…

Les fruits

Imaginez qu’en plein été, mon diabète de grossesse ne m’autorisait que 10 cerises par jour ou un kiwi ou une demie banane… Qui mange 10 cerises et se contente de ça ? Puis le jus de fruit, totalement interdit. Pourquoi ? Extraire le jus du fruit le prive de ses fibres, mais garde le sucre. Le mieux c’est de croquer dans une orange ou se boire un smoothie de fruits entiers. Vous n’avez pas de diabète gestationnel ? Tant mieux ! Mais le conseil est quand même bon à entendre, privilégiez les fruits entiers. 

Et bébé

Depuis son introduction progressive — un aliment à la fois pour s’assurer qu’il n’y a pas d’allergies et lui permettre de découvrir les vraies saveurs — bébé a des assiettes complètes. L’équivalent de son poing de pâtes par exemple (la marque italienne Plasmon fais des pâtes dès 4 mois, je les achète à l’épicerie Milano à Montréal), une viande (œuf, poisson, tofu ou des légumineuses) de la taille de la paume de sa main et des légumes et fruits autant qu’il souhaite. Pour le développement de son cerveau on pense aux Oméga-3, pour des os solides bien sur le calcium, on évite le sel pour les reins pas encore matures et le sucre qui au-delà de nuire au corps et aux dents, risque de pousser bébé à se désintéresser des autres aliments.

Ayant un pied sur deux continents, je peux aussi vous dire que les règles de « par quoi commencer, c’est quoi les recommandations… » diffèrent d’un pays à l’autre, c’est pourquoi j’ai donné de tout dès le début !

Seule exception, le miel, jamais avant un an à cause du risque de botulisme.

Le plus important c’est que bébé gagne les vitamines, le fer, les minéraux dont il a besoin pour bien se développer et surtout qu’il découvre le plaisir de bien manger. Pour les portions, je me suis toujours fiée à lui sans le contraindre d’aucune façon.